Le Chocolat dans tous ses états


3. Une dépendance au chocolat

Qu'entend on par dépendance au chocolat?

Peut-on être réellement dépendant du chocolat? Une dépendance est une pathologie qui nous prive de notre propre liberté. Nous ne sommes plus libres d'agir selon notre volonté, nous sommes dépassés par quelque chose qui nous pousse à agir. On ne peut plus s'empêcher de consommer telle substance ou d'avoir tel comportement.
Certaines personnes disent être dépendantes du chocolat. Tous les jours, malgré leur désir de ne plus en consommer, elles enchaînent tablettes, barres ou ballotins. C'est irrépressible.

Le chocolat : une drogue douce?

Les drogues contiennent des substances psychoactives, c'est-à-dire qu'elles agissent sur le système nerveux et notamment le cerveau. Le système nerveux est essentiellement composé de neurones, sortes de grands « câblages électriques » ou « fils », communiquant entre eux à l'aide de substances chimiques les neurotransmetteurs. Les substances psychoactives agissent au niveau de ces neurotransmetteurs. Le chocolat contient des molécules susceptibles de développer une dépendance.

 

Il renferme une substance psychoactive appelée anandamine.

 

 

Il s'agit d'un cannabinoïde, qui est aussi secrété de façon naturelle par le cerveau et qui se fixe sur les mêmes récepteurs cérébraux que le THC ou tétrahydrocannabinol, le principal principe actif du cannabis. En théorie donc, l'anandamine du chocolat pourrait procurer le même effet euphorisant que le cannabis. Mais en réalité, il faut intégrer au moins 30kg de chocolat pour obtenir le même effet qu'avec un « pétard ». Ceci étant, malgré le léger sentiment d'euphorie et de bien-être qu'il procure, il ne peut donc pas être assimilé à une drogue, même douce.


Ce qui est cependant sûr, c'est que le chocolat procure du plaisir: plaisir du goût et de la texture, unique et irremplaçable. Mais alors quel est le facteur qui nous pousse à cette dépendance?


Chocolat, plaisir et dépendance

La consommation d'aliments gras et sucrés dont fait partie le chocolat apporte un plaisir gustatif qui déclenche au niveau du cerveau la sécrétion d'endorphines, des opiacés endogènes également appelés « molécules du plaisir ».

Dans les pays industrialisés, la consommation d'aliments gras est généralement considérée comme agréable, car elle augmente le plaisir gustatif et met en valeur la flaveur (odeur et goût d'un aliment) ainsi que la texture de l'aliment. Or ce plaisir est reconnu comme capable d'induire au niveau cérébral la sécrétion d'endorphines, ces fameuses « molécules du plaisir ». La consommation de chocolat , qui procure à la majorité des personnes qui l'apprécient une sensation considérée comme voluptueuse, stimulerait ainsi facilement ces endorphines, expliquant en grande partie ce phénomène de dépendance .